Le site est un complexe de quatre zones distinctes – Grandefjæra, Hovsfjæra, Innstrandfjæra et Kråkvågsvaet – qui font partie d’un vaste système d’eaux marines peu profondes, de zones intertidales et de vasières. La végétation de la zone intertidale tolère le sel et compte quelques espèces en danger au plan national telles que l’orchis pourpre (Dactylorhiza purpurella). Compte tenu de son emplacement sur la voie de migration des oiseaux le long de la côte norvégienne, entre les lieux de nidification du Groenland, du Svalbard, de l’Islande et de la Sibérie, le site est le système de zones humides le plus important du centre de la Norvège pour la halte et l’alimentation des oiseaux d’eau migrateurs, en particulier des canards et des limicoles. En général, de nombreuses espèces sont présentes telles que le bécasseau maubèche (Calidris canutus), le bécasseau cocorli (Calidris ferruginea), la bécassine des marais (Gallinago gallinago), le canard siffleur (Mareca penelope), le canard colvert (Anas platyrhynchos), le goéland cendré (Larus canus) et le bruant des neiges (Plectrophenax nivalis). Le phoque commun (Phoca vitulina), menacé au plan national, fréquente régulièrement le site, tandis que la loutre d’Europe (Lutra lutra) s’y reproduit. Le site a été drainé à des fins agricoles, mais aujourd’hui, des règlements stricts interdisent la construction, la chasse et le drainage. La pêche, l’observation des oiseaux, le pâturage par les ovins et la récolte d’algues à petite échelle sont les activités qui y sont pratiquées. Cette zone joue également un rôle important pour la stabilisation du littoral. Le peuplement d’espèces vivant sur le substrat mou des fonds marins est potentiellement menacé par les eaux de ruissellement provenant de l’agriculture. La coupe autorisée des algues marines est considérée comme ayant un effet négatif sur les sources de nourriture des oiseaux.