Le Site est composé de différents écosystèmes de zones humides côtiers, notamment de forêts de mangrove en eau saumâtre, de forêts marécageuses en eau douce, ainsi que de marais et de prairies humides. Les forêts marécageuses en eau douce sont bordées d’herbiers de phanérogames marines et de récifs coralliens, où l’on trouve le corail corne de cerf (Acropora cervicornis), classé En danger critique d’extinction. Parmi les autres espèces menacées, on peut citer la chauve-souris aux grands yeux de Guadeloupe (Chiroderma improvisum) et la tortue verte (Chelonia mydas), toutes deux classées En danger au niveau mondial. Quarante-neuf espèces d’oiseaux migrateurs traversent le Site en direction de leurs zones d’hivernage en Amérique du Sud, telles que le pélican brun (Pelecanus occidentalis). On y trouve deux oiseaux endémiques : la paruline caféiette (Setophaga plumbea) et le pic de Guadeloupe (Melanerpes herminieri). Deux cent soixante-et-une espèces de poissons ont été recensées sur le Site, sur un total de 600 espèces de poissons dans la Caraïbe. Parmi les espèces étudiées, 14 % vivent dans les mangroves de manière sédentaire, tandis que 86 % sont d’origine récifale ou pélagique et n’y séjournent que temporairement. Les mangroves contribuent à fixer les sédiments, purifient l’eau et stabilisent le littoral en cas de houle cyclonique ou de tsunami. Les activités humaines pratiquées sont notamment la petite agriculture et la pêche traditionnelle dans la mangrove, ainsi que le tourisme. Les menaces qui pèsent sur la zone sont la destruction des mangroves et des récifs coralliens, les dépôts sauvages de déchets, la surpêche et l’augmentation de la circulation des bateaux de tourisme.